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La vanlife, ce mode de vie nomade qui séduit de plus en plus de jeunes aventuriers en quête de liberté, s’impose aujourd’hui comme une alternative intéressante pour ceux qui veulent voyager à moindre coût tout en ayant un impact environnemental réduit. Mais est-ce vraiment la solution idéale pour concilier voyage et écoresponsabilité ? Et quel rôle jouent les influenceurs dans la popularité croissante de ce style de vie ? Analysons ensemble cette tendance devenue un véritable phénomène social et marketing.
D’où vient la vanlife ?
Les origines de la vanlife remontent aux années 50, en Californie, lorsque le célèbre Combi Volkswagen est devenu l’icône d’une génération de jeunes aventuriers. Initialement destiné à un usage commercial, il a rapidement été adopté par les hippies dans les années 60-70, symbolisant la quête de liberté et d’aventure. Ce mouvement rejetait un mode de vie traditionnel, conformiste, et ce que l’on nomme « l’American way of life », au profit d’une contre-culture plus écologiste et égalitaire. Cependant, ce qui était autrefois propre aux marginaux est aujourd’hui un phénomène global, largement amplifié par les réseaux sociaux, où des milliers de personnes partagent leur quotidien sur la route, souvent depuis des vans aménagés (équipés de toutes les installations pour le rendre habitable).
Les avantages économiques de la vanlife
Ce mode de vie, en prônant le minimalisme, est considéré comme une solution économique pour les voyageurs. En effet, les principales dépenses liées aux voyages traditionnels – les billets d’avion, les hébergements et les restaurants – sont largement réduites, voire totalement évitées.
Premièrement, en vivant dans un van, vous faites des économies sur les frais d’hébergement. Bien que l’achat ou la location du van représente un investissement initial, les coûts à long terme sont bien moindres comparés à ceux d’un logement traditionnel ou des frais de nuitée dans les hôtels.
Ensuite, la plupart des vans aménagés disposent d’une petite cuisine, permettant ainsi de préparer ses propres repas et d’éviter les dépenses importantes liées à la restauration.
Enfin, comparé à une maison ou à un appartement, l’entretien d’un van est relativement faible. Moins de meubles, moins d’appareils à réparer et moins de factures à payer.
Finalement, si vous optez pour des trajets sans péages, que vous privilégiez des déplacements tous les 3-4 jours (tout au plus), que vous mangez à bord de votre van aménagé et que vous bivouaquez plutôt que d’aller au camping, votre budget voyage sera plus qu’allégé !
Les avantages écologiques de la vanlife
Le saviez-vous ? Le tourisme représente 8 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone ! (source : Slate)
Nous avons vu que voyager en van permet de réduire considérablement certains coûts par rapport aux voyages classiques. Mais en plus de ces économies, la vanlife présente des opportunités pour minimiser son empreinte écologique et apparaît donc comme une solution pour voyager écoresponsable, c’est-à-dire en respectant l’environnement naturel et socio-culturel de nos destinations.
« Lorsque nous vivons à bord, nous consommons moins d’eau, moins d’énergie, nous n’achetons que ce qui entre dans notre véhicule »
Tanguy Ginies dans son article (Outside.fr).
Fini le shopping à outrance et l’accumulation d’objets inutiles ! En effet, vivre dans un espace restreint encourage un mode de vie minimaliste et décourage la surconsommation, car il n’y a pas de place pour le superflu. De même, bien isoler son van, utiliser l’énergie solaire (issue des panneaux solaires pour les vans équipés), avoir des toilettes sèches, utiliser des lingettes ou des gants de toilette au lieu de prendre des douches tous les jours, limiter ses déchets, recycler, avoir un système de compostage pour ses déchets biodégradables, soutenir les entreprises locales et durables… toutes ces bonnes pratiques permettent aux vanlifers d’adopter un mode de vie plus écoresponsable. Par exemple, manger local permet d’économiser l’équivalent d’un déplacement de 1 770 km !
« La vanlife te remet les pieds sur terre. Ça me plaît de savoir que je peux vivre avec moins de choses. Je me douche avec une bouteille d’eau, je fais des repas beaucoup plus sobres, je gère mieux mes déchets car je ne peux tout simplement pas en stocker beaucoup, je consomme peu d’électricité. »
Marie, vanlifeuse.
En moyenne, un voyage d’une semaine en van pour 4 personnes consomme environ 77 % moins d’électricité et 86 % moins d’eau qu’un foyer français de 4 personnes et génère environ 32 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins qu’un séjour classique.
Finalement, en voyageant en van, on apprend à être plus économe et à mesurer l’impact de nos besoins.
Vanlife et durabilité : les défis
Cependant, l’utilisation de diesel pour les déplacements reste un point noir majeur. La conduite représente jusqu’à 75 % de l’empreinte carbone des vanlifers. Mais alors, comment contrer cet impact environnemental qui ternit la démarche pourtant bien intentionnée des vanlifers ?
Tout d’abord, en choisissant un van avec une consommation de carburant réduite. Par exemple, un van plus petit, en plus d’être plus facile à manœuvrer, permet de réduire sa consommation de carburant et ses émissions de CO2. Votre style de conduite peut également influencer votre consommation de carburant : préférez une conduite fluide, en évitant les freinages brusques. Pensez aussi à vérifier régulièrement la pression de vos pneus, car des pneus sous-gonflés augmentent la consommation !
Par ailleurs, la location de van peut être une alternative intéressante à l’achat : vous pouvez louer auprès de particuliers (via des plateformes comme Wikicampers ou Vanloc) ou passer par des professionnels tels que We Van ou Van Away.
Dans son Manuel de l’anti-tourisme, le sociologue Rodolphe Christin propose des pistes pour évoluer du statut de touriste à celui de véritable voyageur : voyager plus longtemps, prendre son temps et privilégier les rencontres. Selon lui, « préférer le chemin à la destination » est essentiel pour un voyage plus durable et le voyage en van s’inscrit pleinement dans cette philosophie du slow travel. En optimisant son itinéraire pour réduire son empreinte carbone, on peut aussi faire de chaque kilomètre un choix réfléchi, comme en concevant son itinéraire en boucle. Non seulement vous minimisez vos déplacements, mais vous vous immergez également plus intensément dans les cultures locales de chaque région traversée.
« Voyager à un rythme plus lent, en étant plus présent dans son environnement, plus attentif, permet de se rendre compte davantage que nous ne sommes pas grand-chose et que la moindre de nos actions a forcément des conséquences »
Joana et Eric dans leur livre France : Road trip en van.
Enfin, en centre-ville, laissez le van de côté ! Optez pour la mobilité douce, comme les transports en commun, la marche ou le vélo (un vélo pliable rentrerait parfaitement dans votre véhicule), pour une découverte plus immersive de la ville tout en réduisant vos émissions de carbone.
Finalement, on découvre les paysages, on s’arrête où on veut, on prend le temps… on devient plus conscient à chaque étape du trajet !
Conscience écologique en action : le pouvoir des influenceurs
Le succès grandissant de la vanlife est aussi porté par des influenceurs et créateurs de contenu qui mettent en avant ce style de vie sur les réseaux sociaux. Parmi eux, Bastos, ancien candidat de télé-réalité, est un fervent ambassadeur de ce mode de vie. Dans son livre Aventure Vanlifer – Révèle le nomade qui est en toi et pars sur les routes, il partage son expérience et invite sa communauté à découvrir la liberté et l’indépendance que procure la vanlife. Cependant, cette popularité a aussi des effets pervers. Avec la montée en flèche de l’intérêt pour la vanlife, on observe une commercialisation croissante de ce mode de vie autrefois marginal et intimiste.
« Quand quelque chose de bien devient tendance, c’est là que d’autres extrêmes apparaissent. La vanlife est devenue de plus en plus à la mode, et ça n’attire plus forcément les bonnes personnes, celles qui cherchent à se reconnecter à la nature »
Morgane de la chaîne YouTube Little Gipsy.
Ce phénomène, souvent qualifié de « vanlife-spectacle« , pousse certains à pratiquer la vanlife non pas pour l’expérience personnelle et la reconnexion à la nature, mais davantage pour alimenter des contenus et atteindre une popularité sur les réseaux sociaux. Cette tendance a pour conséquence une surexposition de certains lieux naturels et peut entraîner un afflux massif de visiteurs, nuisant aux écosystèmes locaux et perturbant les habitants.
« Aujourd’hui, si tu fais des vidéos sur le voyage ou le road trip, tu as une grande responsabilité »
Morgane de la chaîne YouTube Little Gipsy.
Des influenceurs comme Morgane prennent donc une position différente en adoptant une approche pédagogique, par exemple en ne dévoilant pas les emplacements exacts de leurs bivouacs afin de protéger la nature de la surfréquentation, et en encourageant leurs abonnés à pratiquer une vanlife respectueuse de l’environnement.
Ainsi, si les influenceurs jouent un rôle clé dans la démocratisation de ce mode de vie, ils ont aussi un rôle important à jouer dans la promotion d’une vanlife consciente, respectueuse de la nature et de la culture des lieux traversés. En fin de compte, ce mouvement peut rester un symbole de liberté et de communion avec la nature, à condition que chacun prenne la responsabilité d’adopter des pratiques durables.
Conclusion : la vanlife, une aventure économique et écologique
La vanlife est bien plus qu’une manière économique de voyager : c’est une approche consciente de liberté et d’écoresponsabilité. À l’heure où les questions sur notre empreinte carbone sont essentielles, ce mode de vie minimaliste, encouragé par des influenceurs engagés, propose une alternative durable pour ceux qui cherchent à allier aventure et respect de l’environnement. En adoptant les bons gestes — choisir des destinations durables, réfléchir à ses déplacements, gérer les ressources avec soin et privilégier des pratiques écoresponsables — la vanlife peut devenir un outil puissant pour réduire notre impact écologique tout en vivant des expériences profondes et authentiques.
Et vous, quels gestes avez-vous adoptés pour voyager écoresponsable ?
Super
Ca faisait un moment que j’hésitai à partir en voyage. Cet article m’a convaincu! Je me lance dans l’aventure!
Bel article
Ça donne envie de voyager , eco responsable
Article très intéressant, je recommande à tout ceux qui souhaitent avoir des informations avant de partir en séjour ou en voyage long en van.
Très jolie travail 🙂
Un superbe article qui donne envie de faire un tour en vanlife bravo pour le travail ☺️
Bel article, livraison de notre van prévu pour avril… Trop hâte
Super article ça me donne envie de me lancer dans l’aventure !
Nous recherchions l’aventure responsable en famille : nous venons de trouver la réponse dans cet article très complet ! Merci pour cet enthousiasme, ces arguments et les témoignages 🚙🧳
Conclusion il faut essayer 😉 merci pour toutes ces informations.