Et si demain, les emballages de produits alimentaires avaient un impact limité sur l’environnement ?
Les emballages alimentaires ont toujours été au cœur de l’industrie agroalimentaire. Ils préservent la fraîcheur des aliments, prolongent leur durée de conservation et garantissent leur sécurité. Cependant, au fil des décennies, la frénésie de production et de consommation accompagnée par la sur-utilisation de plastique a eu un impact environnemental dévastateur.
Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises dans le monde se tournent vers des solutions d’emballages écologiques pour réduire les déchets mal gérés qui se retrouvent dans la nature.
Les efforts déployés sont à la hauteur des enjeux ? Quelles sont les nouvelles solutions envisagées ? Les solutions emballages écologiques proposées ont-elles un réel impact sur l’environnement ?
L’impact des emballages alimentaires, une pollution qui s’exporte au-delà de l’environnement …
Les emballages alimentaires à usage unique, souvent en plastique et en polystyrène, contribuent de manière significative à la pollution des océans, aux émissions de gaz à effet de serre et à la détérioration des écosystèmes. Ces emballages qui vont directement à la poubelle représentent un énorme gâchis de matières premières, d’eau et d’énergie.
En 2019, les plastiques ont généré 1,8 milliard de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, soit 3,4 % des émissions mondiales.
Ces déchets en grande partie en plastiques non recyclables sont mal gérés et se retrouvent dans la nature. Ils se transforment en micro-plastique que nous pouvons retrouver ensuite dans l’air que nous respirons, dans l’eau que nous buvons ou encore dans les aliments que nous mangeons.
Un être humain ingère en moyenne le poids d’une carte de crédit en plastique chaque semaine, d’après les résultats d’un rapport de l’université australienne de Newcastle publié en juin 2019.
Le monde a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 dernières années, en majorité des produits à usage unique et des emballages. Selon les constats du « Atlas du plastique » dressés par Le think tank La Fabrique Ecologique, la fondation Heinrich Böll et le mouvement Break free from plastic.
Cette transformation des modes de vie se paie de plus en plus cher :
- Sur les plus de 400 millions de tonnes de plastique produites par an dans le monde, plus de 40% sont des produits sont à usage unique.
- Chaque année, 10 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans, soit l’équivalent d’un camion toutes les minutes.
- L’essentiel des déchets plastiques sont rejetés sur les côtes ou s’enfonce dans les profondeurs. Loin des yeux, loin du cœur.
- Environ 700 espèces d’animaux marins ont déjà ingéré du plastique ou ont été piégés dedans.
- La contamination du sol en plastique est 4 à 23 fois plus élevée que celle de la mer.
Recycler, oui mais… permet-il à lui seul de résoudre la crise du plastique ?
Beaucoup de personnes pensent que tant que nous trions nos déchets, nous n’avons pas besoin de changer nos habitudes de consommation. Pourtant, la réalité est toute autre : Près de 90% des déchets plastiques ne sont pas recyclés. Le plus souvent, il s’agit d’un processus de ‘décyclage’ vers un produit de qualité inférieure qui sera injecter au cycle d’utilisation.
Et si le vrac et la consigne étaient des alternatives pour l’emballage de demain :
La vente en vrac, initiée par les circuits bio spécialisés, se généralise désormais aux grandes surfaces et certains magasins font le choix de s’engager dans une démarche 100% vrac. Cette solution permet sans aucun doute de limiter les emballages, spécialement lorsque le consommateur se rend en boutique avec son propre contenant.
Cependant, il est important de souligner que la formule du vrac ne convient pas à tous les produits. En effet, certains produits fragiles ou périssables nécessitent impérativement un emballage adéquat afin d’éviter toute détérioration ou contamination.
Le verre semble être le matériel qui peut résoudre ce problème. En effet, le premier impact environnemental du verre vient de sa fabrication. Plus on le réutilise, plus on fait baisser son empreinte environnementale. Le système associant le vrac à l’utilisation de consignes présente donc des bénéfices potentiels non négligeables sur le plan environnemental.
Que pensée de l’emballages Comestibles
Une tendance émergente consiste à développer des emballages comestibles, tels que des emballages en algues ou en fécule de pomme de terre, qui se décomposent naturellement.
Une start-up britannique « Notpla » a mis au point un matériau comestible et biodégradable fabriqué à partir d’algues. Leur objectif est de fournir un substitut à partir d’algues – une plante à croissance rapide qui séquestre le carbone – qui se décompose n’importe où en quelques semaines.
Il y a dix ans, cette marque a fabriqué des capsules d’eau pour remplacer les bouteilles. Des bulles d’eau constituées d’une membrane à base d’algues comestibles et biodégradables. Elle travaille désormais à concevoir d’autres emballages tels que des sachets de condiment ou des barquettes alimentaires.
Les Solutions Innovantes pour des Emballages écologiques
Les solutions telles que le vrac, la consigne et la R&D de nouveaux emballages biodégradables sont des voies à explorer pour réduire l’empreinte des emballages.
42% des consommateurs interrogés lors d’une étude de GlobalWebIndex indiquent que les produits qui utilisent des matériaux recyclés ou durables ont une place importante dans leurs achats journalier. S’équiper d’un emballage éco-responsable n’est donc aujourd’hui plus un luxe, mais plutôt une nécessité.
- CANDIA :
Candia, en tant qu’acteur clé dans la filière laitière, montre l’exemple à travers un emballage écologique. Sa nouvelle brique de lait est fabriquée sans aluminium et sans suremballage plastique. 75 % de l’emballage carton provient de carton recyclé issu de forêts gérées durablement. La marque a opté pour l’éco-conception de ses emballages. L’objectif est de réduire toujours plus l’utilisation de plastique et d’énergies fossiles.
- Carrefour – Emballages Compostables :
Carrefour France a introduit des emballages compostables pour de nombreux produits frais. Cela réduit le besoin de plastique et encourage la gestion durable des déchets.
L’enseigne s’y engage formellement dans l’acte 13 de sa démarche intitulée « Act for food ». Objectif : réduire les emballages alimentaires. Carrefour invite désormais ses clients à apporter leurs propres contenants dans les rayons « à la coupe », tels que la poissonnerie, la boucherie-charcuterie, la fromagerie et la boulangerie-pâtisserie. Elle met en place des consignes d’emballages, une première expérience avec le système de consignes d’emballages (une vingtaine de produits, de sodas, de bocaux de légumes, de pâte à tartiner) présentés en tête de gondole.
Danone s’est associé à l’organisation Ellen MacArthur Foundation pour développer des emballages circulaires et réduire leur utilisation de plastique vierge. Ils visent à éliminer progressivement les emballages en plastique non recyclable.
N’est-il pas temps que l’industrie agroalimentaire fasse de l’emballage Écologique la norme, et non l’exception ?
En somme, la transition aux emballages écologiques est une démarche positive, à la fois pour l’environnement et pour les consommateurs. Les entreprises qui anticipent ces changements et investissent dans des packaging éco-responsables sont à l’avant-garde de cette transformation; elle contribuent ainsi à un avenir plus vert et plus sain pour tous.
Les emballages écologiques dans l’agroalimentaire sont au cœur d’un mouvement mondial visant à réduire les déchets plastiques. Les entreprises qui adoptent des solutions innovantes et pragmatiques jouent un rôle essentiel dans ce changement.
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