La course effrénée vers des vêtements à la mode à des prix alléchants cache une lourde réalité, souvent ignorée et qui pèse lourdement sur la planète. Il est clair que la Fast Fashion a un coût élevé et pourtant, c’est l’environnement qui en fait les frais.
Comment les marques de fast fashion abordent-elles ce défi ? et comment se diriger vers une mode plus responsable pour contrer l’impact environnemental de la Fast Fashion ?
Nous achetons toujours plus de vêtements…. et nous en jetons toujours plus…
La fast fashion, ou mode jetable, est synonyme de production massive de vêtements à très bas prix répondant à une demande incessante de nouveauté. Cette tendance entraîne une empreinte écologique colossale.
« Plus de 100 milliards de vêtements produits chaque année, cette industrie génère plus de 92 millions de tonnes de déchets … Mais aussi de 4 milliards de tonnes de CO2e par an ».
Selon les statistiques l’ADEME*.
Les marques exploitent l’éphémère du prêt-à-porter pour encourager les achats de vêtements en excès. Des collections sans cesse renouvelées, à des prix très attractifs, surtout auprès des plus jeunes. Ces marques sont les championnes d’un modèle de consommation effréné : article à peine repéré, vite acheté, à peine porté, vite jeté.
Une frénésie d’achat amplifiée ces dernières années par les applications de vente en ligne, d’autant que les livraisons à domicile et les retours sont quasiment toujours offerts.
« Nous avons produit assez de vêtements pour habiller la planète jusqu’en 2100 »
Selon Catherine Dauriac. Pionnière de la mode éthique
Les Coulisses des marques de la Fast Fashion : un Bilan Écologique Désastreux
Si jamais vous jetez un œil à la façon dont les vêtements sont produits et à l’effet des produits chimiques utilisés dans le processus sur les travailleurs et l’environnement, la planète entière protestera contre cette mode jetable.
Les chiffres ne mentent pas : la production effrénée de vêtements de la fast fashion entraîne des émissions de carbone astronomiques, dépassant celles de l’industrie aéronautique. Les usines déversent des tonnes de produits chimiques dans l’eau, polluant les écosystèmes locaux et menaçant la biodiversité.
Les marques de “fast fashion” doivent être responsables de la pollution causée par leurs vêtements. Qui plus est les pratiques de la fast fashion tendent à creuser les inégalités sociales et de genre, et ont des conséquences très négatives sur la planète :
- Le textile est le 3e secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz.
- 20% de la pollution de l’eau industrielle dans le monde est due au traitement et à la teinture des textiles. Cela fait de l’industrie de la mode l’une des plus polluante pour l’eau.
- 4 milliards de tonnes de CO2e par an, soit plus que l’impact des vols internationaux et le trafic maritime réunis.
« En Europe, 4 millions de tonnes de textiles sont jetées annuellement, dont 10 % seulement sont revendus en seconde-main, le reste finissant incinéré ou jeté à la poubelle, toujours selon l’Agence de la transition écologique. «
selon l’Agence de la transition écologique
Les cimetière textiles des marques fast fashion :
Les marques de fast fashion ont beau essayer de détourner l’opinion public par les mérites de l’économie circulaire. Les conséquences de la fast fashion apparaissent au grand jour dans les pays où beaucoup de ces vêtements bon marché atterrissent après leur trop courte vie : dans d’immenses décharges, dans les rivières, rejetés par la mer ou brûlés à l’air libre. Avec des conséquences désastreuses sur la santé des populations locales et des milieux aquatiques.
- Des plages du Ghana jonchées de déchets textiles en provenance d’Europe
- une mégadécharge saturée de vêtements au Kenya
- une Décharge sauvage de vêtements visible depuis l’espace au le désert de l’Atacama au Chili.
Ce « cimetière » de vêtements est tellement colossal que ça se voit depuis l’espace, révèlent de nouvelles images satellites du désert chilien de l’Antacama.
La décharge d’Atacama a créé tellement de déchets qu’elle est qualifié par l’ONU comme un site d’urgence environnementale et sociale pour la planète.
Et si la slow fashion était la solution ?
Face à cette crise environnementale, les consommateurs prennent conscience de leur pouvoir et réclament une mode plus éthique. Les marques sont interpellées pour adopter des pratiques responsables, en privilégiant des matériaux durables, des processus de fabrication respectueux et une communication transparente.
La slow-fashion, c’est la mode douce, c’est un mouvement en plein essor qui met en avant la qualité avant la quantité !
La philosophie de la slow fashion s’oppose au modèle de production de masse standardisé, mettant en avant la qualité des produits, la transparence de la chaîne de valeur, la diversité et la responsabilité des acteurs, tout en privilégiant le plaisir. Cette approche englobe l’ensemble du cycle de vie des vêtements, du design à la consommation en passant par la fin de vie, embrassant ainsi une vision responsable, durable et transparente de la mode, en rupture avec les valeurs de la fast fashion.
Elle favorise une production moins intensive, privilégiant des quantités restreintes ou des pré-commandes, accordant le temps nécessaire à la conception des vêtements et privilégiant l’usage de matières responsables.
Le Choix Est Entre Nos Mains
En définitive, la fast fashion impose un lourd tribut à notre planète. Cependant, nous avons le pouvoir de changer les règles du jeu. En faisant des choix plus réfléchis, en soutenant les marques engagées dans une mode éthique et en favorisant une communication responsable, nous pouvons inverser cette tendance destructrice.
Chaque acte d’achat compte. Chaque décision consciente façonne l’avenir de notre environnement. Il est temps d’agir collectivement, de changer nos comportements d’achat et de promouvoir une mode qui ne coûte pas cher à notre planète, car c’est l’environnement qui paie le prix de nos choix.
Et si l’heure était venue de résister aux injonctions de la publicité et des soldes ?
Le test du BISOU est très utile pour limiter les achats d’impulsion et de faire de la sobriété un mantra.
– Une fois ces cinq questions posées, en principe le besoin d’acheter est passé.
Adopter une garde-robe minimaliste est une autre option, avec une trentaine de pièces de qualité (coton bio certifié, laines ou lin de qualité), faciles à assembler et à porter tous les jours. La réparation, la location, le troc et l’achat de seconde main font également partie des nouveaux réflexes à faire entrer dans sa routine.
« Accepter d’acheter moins, pour acheter mieux. Garder un esprit créatif et entretenir les pièces que l’on possède déjà, tout en se questionnant sur l’utilité réelle d’un produit avant de l’acheter. »
*ADEME : l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
Lire la suite : Marque Fast Fashion : L’Environnement Paie le Prix Fort !
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