Peut-on faire du ski sans neige ? Du kayak sans une seule goutte d’eau ? Du rugby ou du marathon à 45 degrés ? Sont les interrogations troublantes qui font l’actualité sportive aujourd’hui et animent farouchement le cœur des débats autour de la question du sport et le dérèglement climatique. On ne parle pas uniquement d’un séjour au ski de pur loisir aux Alpes qui peut tomber nostalgiquement dans les souvenirs les prochaines décennies mais l’enjeu est certainement majeur quand c’est la mise en péril des carrières de sportifs de haut niveau , une visibilité réduite sur la viabilité des stations de ski et tout un climat d’incertitude qui plane sur l’avenir des sports d’hiver .
Le sport , indispensable au bien être
Si pour certains , le sport n’occupe qu’une place négligeable dans leur quotidien n’étant pas nécessairement synonyme de bien-être et santé , pour d’autres c’est une question de survie , un besoin vital , une évidence. Ce sont 36 millions de Françaises et de Français qui pratiqueraient régulièrement une activité sportive et sur une échelle européenne, ça serait 1 européen sur 4 adepte d’une discipline sportive.
Selon l’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, on estime que le nombre de licences et autres titres de participations délivrés par l’ensemble des fédérations agréées par le ministère des Sports est de 17 millions. Il est indéniable que le sport, intrinsèquement lié à un mode de vie actif et sain occupe une place prédominante dans la vie d’une grande majorité.

Les membres du GIEC sonnent le tocsin
Avec la multiplication inquiétante des vagues de chaleur et la hausse continue des températures, “Le dérèglement climatique pourrait faire perdre jusqu’à 2 mois d’activité sportive” aux Françaises et aux Français, alertait l’été dernier l’ONG WWF France.
Entre les déplacements, les équipements et les infrastructures, les postes de dépenses en CO2 sont légion et l’impact environnemental du sport ne fait que s’amplifier à l’heure où les membres du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur le climat) ne cessent de tirer la sonnette d’alarme et éveiller les consciences sur la portée écologique de nos usages et comportements. Il est communément admis que le sport rime naturellement avec environnement et empreinte écologique positive cependant , de nombreux sports, notamment les sports extrêmes, s’avère être nocifs pour la planète et plus polluants que d’autres activités .
En tête de classement, on retrouve certainement la course automobile qui est une aberration environnementale avec des émissions de gaz à effet de serre démesurées ainsi qu’une empreinte atmosphérique sonore conséquente. Par ailleurs , le ski s’inscrit à son tour sur la liste des sports source de menaces écologiques surtout lorsqu’on évoque la neige artificielle utilisée en compétition de grande envergure .En outre , le plus élitiste de tous mais aussi le plus redoutable d’un point de vue environnemental au vu de sa consommation abusive d’eau, le golf en l’occurrence 35 000 parcours de golf recensés sur la planète utiliseraient 9,5 milliards de litres d’eau par jour, autant que ce que boit l’humanité sans compter le grand nombre de balles perdues en pleine nature .
En effet , cette véritable menace écologique fait réagir des entités comme le collectif altermondialiste et écologiste « Ibiza » qui a planté un potager sur un terrain de golf, à Saint-Germain-en-Laye, le 22 août 2022. Les militants ont voulu dénoncer symboliquement l’arrosage des golfs en pleine période de crise sécheresse et d’urgence climatique.
Faire du sport en protégeant la planète : c’est possible
Quel que soit le sport qu’on pratique et peu importe notre niveau , on est tous concernés par l’impact environnemental de nos activités. Concilier sport et environnement est désormais possible si chacun se veut responsable de ses actes et pleinement conscient de son devoir d’engagement envers la planète.
Le sport a le fort potentiel d’être acteur d’une transition écologique réussie si chacun porte sa part de contribution pour que l’univers sportif s’habille en vert .
Voici des écogestes à prendre en compte lors de vos activités sportives :

Favoriser des vêtements éthiques et des équipements responsables
En effet , un plus grand nombre de marques pleinement engagées dans la cause environnementale développent des vêtements éco conçus , durables et respectueux de l’environnement à base d’ingrédients naturels et biodégradables et des matériaux synthétiques recyclés . Toujours dans une démarche nature conciliant sport et écologie , il est judicieux de prendre en compte l’équipement utilisé dans nos pratiques sportives . Pour les amoureux de la gym , le tapis de fitness peut être confectionné à partir du liège, des bouteilles en plastique ou des filets de pêche recyclés. Par ailleurs , il est aussi préférable de s’orienter vers un matériel sportif de seconde main dans des associations locales.
Privilégier les sports les plus écolos
Pour répondre à un enjeu environnemental et faire rimer sport et climat , il est recommandé de prioriser les sports d’extérieur qui ne nécessitent pas un matériel conséquent , une infrastructure astronomique ou encore une multitude de déplacements motorisés. La marche , la course à pied et la randonnée sont des exemples pertinents pour minimiser son empreinte écologique tout en étant plus proche de la nature . On retrouve notamment d’autres sports moins polluants comme les activités nautiques , le yoga ou le vélo.
Opter pour un mode de déplacement plus durable
Se déplacer à son lieu d’entraînement de manière responsable est primordial. Dans l’objectif de limiter son empreinte carbone pour les déplacements sportifs, il est préférable de circuler à pied, à vélo, ou par le biais d’un moyen de transport en commun. Comme notre bien être passe aussi par le bien être de la nature , optimiser ses trajets quotidiens implique aussi des petites gestes simples qui font de nous des citoyens responsables et engagés comme lors d’un jogging ou une balade en nature, ramasser les déchets environnants fait toute la différence.
merci