UN SPORT NOBLE ET TRADITIONNEL ANCRE DANS NOTRE CULTURE ?
Si vous l’ignoriez, Les courses équestres sont l’une des plus anciennes formes de compétitions sportives, leurs premières traces remontant à l’Antiquité. En France, les courses de chevaux connaissent un essor massif avec le développement de l’hippodrome de Longchamp en 1857, qui attire des parieurs et spectateurs de toutes les classes sociales.
Une explosion de sa popularité avec l’apparition des nouvelles technologies ?
En effet, la popularité de ce sport, déjà bien en vogue, devient un phénomène mondialisé par la télévision puis Internet. Au 20ème siècle, Les paris hippiques se multiplient et deviennent une véritable industrie avec l’apparition des nouvelles technologies de pari, telles que les paris en ligne qui permettent de miser depuis le monde entier sur des courses en direct. Aussi, les bookmakers installés aux abords des hippodromes participent à l’ambiance et au financement des courses.
Les courses équestres ne sont donc plus seulement un sport ou une tradition : elles sont devenues un pilier de l’industrie des paris sportifs et des événements mondiaux, avec des enjeux financiers considérables, mais également des débats éthiques autour du bien-être des chevaux.
UNE MALTRAITANCE ANIMALE UN PEU TROP EN VOGUE
Les courses équestres, bien que souvent présentées comme un sport noble et élégant, cachent des réalités sombres en matière de bien-être animal. Derrière les spectacles de vitesse et de puissance se cache une industrie où la rentabilité prime souvent sur le respect de l’animal.
Entraînements intensifs et pressions extrêmes
Parce que pour gagner une course, il faut s’entrainer coûte que coûte.
Aujourd’hui, la performance optimale d’un jockey et son cheval, relève d’efforts irréalistes. Les chevaux ne peuvent pas atteindre ce type de performance à leur état naturel ou dans des conditions de vie décente. Alors, ils sont soumis dès leur plus jeune âge à des entraînements intensifs, des séances qui combinent pression physique et psychologique, alors que leur système squelettique n’est pas encore pleinement développé. Cette précocité fragilise leurs os et tendons, rendant les chevaux plus vulnérables aux fractures, aux entorses et aux blessures musculaires graves. Au-delà des blessures visibles, ces conditions d’entraînement augmentent les risques de douleurs chroniques, affectant la qualité de vie des équidés.
Traitements médicamenteux et dopants camouflant leurs limites naturelles
Pour maximiser les performances et prolonger la « carrière » des chevaux, certaines écuries n’hésitent pas à recourir à des substances médicamenteuses, notamment des analgésiques et des anti-inflammatoires. Ces traitements permettent aux chevaux de masquer leur douleur, leur permettant ainsi de courir malgré des blessures ou des pathologies qui devraient normalement les écarter des compétitions. En masquant ces douleurs, les entraîneurs et propriétaires exposent les chevaux à des risques accrus de blessures graves, puisque les animaux ne ressentent plus leurs limites naturelles.
Plus inquiétant encore, certaines substances dopantes, comme les stéroïdes, sont parfois utilisées pour améliorer les performances, mais ces produits accélèrent l’usure de leur corps, entraînant un déclin physique rapide et souvent irréversible. Bien que de nombreuses ligues de courses tentent de réguler ces pratiques, le dopage reste un problème trop récurrent, favorisé par la pression économique de l’industrie.
Un animal consommé comme un objet usé : L’issue tragique pour les chevaux blessés ou non performants
Lorsque les chevaux ne répondent plus aux exigences de performance ou sont gravement blessés, ils sont souvent jugés inutiles par leurs propriétaires, ils sont alors euthanasiés pour éviter les coûts de soins et d’entretien. Même les chevaux qui survivent à leur carrière de course font face à un avenir déplorable : beaucoup d’entre eux finissent à l’abattoir ou sont abandonnés.
Les rares chevaux qui parviennent à être adoptés ou placés dans une nouvelle famille bénéficient d’une seconde chance, mais ils sont loin d’être la majorité. L’industrie des courses équestres n’offre que peu de solutions pour prendre en charge les chevaux en fin de carrière, laissant des milliers d’animaux dans la précarité.
L’IMPACT FINANCIER SUR LES PARIEURS : UN JEU CONÇU POUR LA PERTE
Les courses équestres sont construites autour de paris variés et complexes, avec une diversité d’options qui peuvent pousser les parieurs à multiplier les mises. Ce système sophistiqué est conçu pour attirer les parieurs à long terme, en jouant sur la notion de « quasi-victoire », où une légère imprécision entraîne une perte.
Selon les études sur le jeu et l’addiction, les parieurs réguliers finissent souvent par engager des montants importants, parfois même l’équivalent de leurs salaires dans l’espoir de décrocher un gain qui compenserait leurs pertes. Les plateformes de paris en ligne exploitent cette dynamique psychologique en offrant des bonus pour les premières mises et des cotes attractives pour attirer l’attention des parieurs. De plus, certains parieurs, attirés par l’environnement des courses en direct, misent de manière impulsive, sans véritablement calculer les probabilités de gain.
L’IMPACT SUR LA SOCIÉTÉ ET L’ÉTHIQUE SPORTIVE
Les courses équestres, et plus largement l’industrie des paris sportifs, ont des impacts importants sur la société et posent des questions d’éthique sportive. Si ces événements attirent un public fidèle et génèrent des recettes conséquentes, ils entraînent également des dérives liées à la recherche du profit, la manipulation des résultats et une dévalorisation des valeurs sportives.
Certaines courses sont manipulées par des entraîneurs, jockey ou autres acteurs pour influencer les résultats, grâce à plusieurs moyens comme ralentir délibérément le rythme du cheval ou administrer des substances pour altérer la condition de l’animal.
Si ce sport a longtemps été perçu comme un loisir noble et prestigieux, le comportement des acteurs du milieu ternissent sa réputation. Une part croissante de la population se montre critique envers l’industrie des courses, soulignant les atteintes au bien-être animal, les dérives financières et la perte de valeurs sportives.
Chacun doit se poser la question : les courses équestres sont-elles un simple jeu de pari ou une forme de maltraitance animale que nous devons repenser, ou abolir ?