Dans notre mode de vie quotidien, nos choix et nos actions laissent une empreinte sur la planète. De la quantité de gaz à effet de serre émise par nos activités quotidiennes à la lutte contre le réchauffement climatique, la prise de conscience de notre empreinte écologique (individu et entreprise) ouvre la voie à des pratiques plus durables.
Au fil des décennies, nous avons utilisé excessivement les ressources ce qui a conduit à leur épuisement. Comment calculer notre empreinte écologique ? Pourquoi faut-il la réduire? Comment les entreprises répondent à ce défis ? Quels sont les comportements à adopter ?
Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?
L’empreinte écologique se définit comme les surfaces (terre et eau) nécessaires à la production des ressources qu’un être humain consomme pour soutenir un mode de vie ou une activité et à l’absorption des déchets qu’il génère. Cet indicateur essentiel mesure notre impact sur l’environnement, il est souvent exprimé en hectares globaux (hag) ou en nombre de planètes.
Pour une entreprise, l’empreinte écologique englobe l’ensemble de ses activités, depuis la production jusqu’à la distribution. Cela inclut les émissions de carbone, la consommation d’eau, et l’utilisation des ressources naturelles.
Une distinction est faite entre 3 types d’empreintes écologiques, certains adaptées à une perspective d’entreprise :
- Empreinte de la consommation, qui désigne la population d’un pays, elle est profondément influencée par la culture de consommation établie.
- Empreinte de la production, qui désigne l’impact de l’exploitation des entreprises industrielles et autres exploitations dans une zone spécifique.
- Empreinte commerciale, qui est la différence entre l’empreinte des importations et des exportations au niveau international. Pour les entreprises engagées dans des échanges internationaux, cela souligne l’importance de surveiller et d’optimiser leur impact écologique tout au long de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Concrètement, comment calculer son empreinte écologique ?
Afin de déterminer l’empreinte environnementale d’un individu, il faut convertir ce que cet individu consomme en équivalent de surface bioproductive. Ce calcul prend en compte les deux facteurs suivants :
- La biocapacité de la Terre, soit la capacité de la planète à générer des ressources ;
- L’activité humaine et son impact écologique, soit les ressources consommées par les humains et leurs déchets.
Les résultats de ce calcul à échelle globale montrent que les capacités de la planète à subvenir aux demandes actuelles de ses habitants sont insuffisantes.
Divers outils existent pour mesurer cette empreinte. On vous propose un petit bilan gratuit en ligne en une dizaine de clics sur Calculateur d’empreinte écologique.
Une grande partie de l’empreinte écologique est due aux émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.
Empreinte écologique Vs Empreinte carbone
Notez que l’empreinte écologique et l’empreinte carbone ne sont pas la même chose. L’empreinte carbone correspond à la quantité de CO2 émise par l’individu ou l’organisation en question, que ce soit dû aux transports, à l’alimentation, aux déchets, ou autre. L’empreinte carbone est donc une composante utilisée dans le calcul de l’empreinte écologique.
L’empreinte carbone représente 56% de l’empreinte écologique en moyenne au niveau mondiale. Plus de la moitié de la surface bioproductive nécessaire à l’Homme pour subvenir à ses besoins sert donc à absorber le CO2 de nos activités!
Connaissez-vous les empreintes écologiques par pays?
La compréhension de l’empreinte écologique est cruciale, mais pour réellement saisir son impact, il est essentiel de la contextualiser à l’échelle mondiale. Les différentes régions de la planète ont leurs propres conditions climatiques, disponibilité des ressources naturelles et densités de population. C’est pourquoi l’empreinte écologique des pays diffère.
Selon vous, quels pays ont l’empreinte écologique les plus élevées?
D’après le Global Footprint Network, l’empreinte écologique globale actuelle est de 2,7 hag pour une biocapacité de 1,6 hag. Il faudrait donc 1,7 planètes pour subvenir aux besoins des êtres humains cette année.
Le graphique ci-dessus présente le nombre de planètes qu’il faudrait à chaque pays pour subvenir aux besoins de sa population de manière durable. Le Congo aurait besoin d’une demi-planète, tandis que les États-Unis auraient besoin de 5,5 planètes. Autrement dit, l’empreinte écologique d’un Américain est au moins 10 fois plus élevée que celle d’un Congolais.
L’Intégration de l’Empreinte Écologique dans la Stratégie de Communication des Entreprises
Entre publicités classiques (TV, affichage…), activations numériques, et campagnes sur les réseaux sociaux, les actions marketing des entreprises représentent plus de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Cette statistique met en lumière l’impact colossal du marketing sur l’environnement, soulignant la nécessité impérieuse de repenser les pratiques publicitaires dans un monde de plus en plus connecté.
Une autre donnée frappante provient du cabinet de conseil Fifty Five , qui a comparé l’empreinte carbone d’une campagne publicitaire en ligne à celle d’autres éléments polluants.
Les résultats sont stupéfiants : une seule publicité en ligne génère autant de CO2 que 35 vols aller-retour reliant Paris à New York.
Cette comparaison percutante révèle l’urgence de repenser les stratégies publicitaires digitales, non seulement pour réduire l’empreinte carbone mais aussi pour favoriser une transition vers des méthodes plus durables.
Une étude menée par Scope3 en 2023 dévoile que la publicité digitale génère 215 000 tonnes d’émissions de CO2 chaque mois. Pourtant, ce chiffre concerne uniquement cinq pays à savoir : l’Allemagne, les USA, la France, l’Australie et la Grande-Bretagne.
Face à ces données, il est clair que l’industrie doit repenser ses pratiques pour réduire son impact sur l’environnement. Des initiatives telles que la neutralité carbone d’ici 2030, annoncée par des géants de la technologie comme Google et Facebook, montrent la voie vers des plateformes moins polluantes. Cependant, la transition vers des pratiques plus durables nécessite une prise de conscience collective et des actions concertées, tant au niveau des entreprises que des consommateurs.
Comment Adopter des Pratiques Publicitaires Écologiques dans nos Campagnes Digitales?
Il existe des solutions simples et performantes pour réduire l’empreinte carbone de nos campagnes publicitaires digitales, tout en continuant à atteindre nos objectifs marketing.
Quelques idées concrètes :
- Optimisation Vidéo pour un Impact Minimal :
Comprimer, désactiver la lecture automatique, et réduire la haute résolution (le 720p suffit largement). Ces ajustements simples mais cruciaux témoignent de la volonté de minimiser l’empreinte environnementale des campagnes vidéos.
- Optimisation des ressources
Réduire la taille des fichiers multimédias utilisés dans les publicités peut considérablement réduire la consommation d’énergie nécessaire à leur chargement.
- Priorité aux publicités natives
Les publicités natives sont moins intrusives et moins gourmandes en énergie que les publicités traditionnelles. Les intégrer dans les campagnes peut contribuer à une réduction significative de notre empreinte carbone.
Ces actions concrètes propulsent votre stratégie marketing vers un avenir plus vert, démontrant un engagement fort envers la transition écologique.
Et si nous Adoptions des Éco-Gestes au travail?
La responsabilité environnementale ne se limite pas aux communications externes, elle doit être ancrée dans la culture d’entreprise. Les éco-gestes au travail sont des initiatives qui peuvent sembler modestes, mais elles contribuent collectivement à une diminution significative de l’impact environnemental :
- L’utilisation de moteur de recherche écoresponsable et limiter ses recherches sur les moteurs pour privilégier les accès directs aux sites (oui, nos recherches Google aussi consomment de l’énergie).
- De plus, l’optimisation de la consommation d’énergie des ordinateurs et écrans, ainsi que la réduction des pratiques d’impression,… sont des mesures concrètes qui, adoptées à grande échelle, peuvent générer des économies substantielles d’énergie.
- Encourager les réunions en visioconférence avec des caméras coupées autant que possible et privilégier les interactions numériques réduit les déplacements professionnels, contribuant ainsi à la réduction des émissions liées aux déplacements.
- Optimiser le stockage des emails pour limiter les émissions de CO2 par les serveurs chargés du stockage des données informatiques : se désinscrire des newsletters, nettoyer sa boite mail de temps à autre, privilégier les messages instantanés aux emails, éviter de répondre aux mails avec tout l’historique de conversation.
Adopter ces gestes au sein de l’entreprise reflète un engagement continu en faveur de la durabilité, transcendant les aspects marketing pour intégrer la responsabilité écologique dans la culture organisationnelle.
Vers un Avenir Vert
Les entreprises, en tant que catalyseurs du changement, ne se limitent pas à réduire leur empreinte écologique interne. Elles ont le pouvoir d’orienter les politiques environnementales, de s’investir dans des initiatives durables et d’inspirer d’autres acteurs industriels à suivre leur exemple.