De plus en plus soucieux de leur santé et de leur environnement, les consommateurs demandent plus de transparence sur la qualité des aliments qu’ils consomment. Avec l’émergence des outils comme le Nutri-score, classifier les produits agroalimentaires en fonction de leur profil nutritionnel est devenu un enjeu majeur pour les marques.
Le Nutri-Score, un outil public tendance
Le Nutri-score est un système d’étiquetage nutritionnel public à l’avant des emballages. Depuis 2017, une application volontaire et gratuite est disponible pour tous les utilisateurs, pour scanner en temps réel les produits que vous consommez. Le mode d’évaluation est simple : c’est une échelle de 5 lettres allant de A à E et de 5 couleurs, allant du vert foncé au rouge foncé. Cette évaluation permet de jauger de la qualité nutritionnelle des produits du quotidien.
Le Nutri-Score est outil s’inscrivant dans la tendance ces dernières années. Les premiers intéressés sont les jeunes, qui ont vu le potentiel d’innovation de cet outil. Avec la montée en puissance des outils de scoring alimentaire comme Yuka, le Nutri-score se fait une place dans votre consommation quotidienne. En effet, d’après l’institut d’études de panel Nielsen :
« 14% des Français disent prêter attention au Nutri-score »
Mais les résultats au niveau de la notoriété du Nutri-score sont encore plus surprenants ! Les chiffres parlent d’eux même : en 2021, « 97% des adolescents ont déjà entendu parler du Nutri-score » Bluffant non ?
Cet outil influence clairement les choix de la Gen Z au cœur des évolutions de notre société actuelle. Le Nutri-score fait mouche auprès de cette génération, qui adhère au côté ludique de cet outil. Avec son logo clair, tape à l’œil et coloré le Nutri-score est visible immédiatement sur les emballages produits, ce qui est une aubaine pour les adolescents dans les rayons de supermarché, qui sont en quête de simplicité et de plaisir dans leur consommation. Il suffit que le Nutri-score soit présent sur un produit et…Hop ! Le produit est déjà dans le panier de course de l’adolescent ! Cependant, les jeunes ne sont pas fervents du Nutri-score pour la mise en avant des qualités nutritionnelles des produits consommés, qui les intéressent beaucoup moins.
En somme, le Nutri-score + les jeunes = un duo gagnant ! Et fait surprenant : ce sont les adolescents qui influencent même leurs parents, pour qu’ils utilisent cet outil au quotidien.
Les avantages et les limites de ce système
Le Nutri-score est au cœur des controverses. Quand les uns sont des partisans à 100% et d’autres des opposants… on peut vite se perdre sur ses réels bénéfices et ses côtés moins avantageux.
Alors, décryptons ensemble les avantages et les limites du Nutri-score.
🙂 Les petits + :
Tout d’abord, nous pouvons relever un avantage tout à fait fonctionnel du Nutri-score : c’est un outil qui permet de comparer de manière fiable les produits transformés. On élimine dès lors les produits ne contenant pas le logo, sans même sans apercevoir parfois ! Aussi, la mode d’une alimentation « healthy » étant omniprésente actuellement, le Nutri-score permet d’obtenir des informations sur les quantités de sucre, de sel ou de graisse dans les produits du quotidien. Un atout majeur pour celles et ceux qui ont à cœur de contrôler leur alimentation à la perfection ! Enfin, le Nutri-score représente un atout émotionnel majeur pour le consommateur. En effet, il crée un lien affectif direct, en supprimant le sentiment de culpabilité habituel d’achat de produits en perception mauvais. Mais avec le Nutri-score, les doutes sont réduits et il est possible d’être plus « sûr » de ses choix de consommation.
🙁 Les petits – :
La première limite du Nutri-score, c’est le fait que cet outil soit pénalisant pour les produits non formulés ou sous labels, et donc « naturellement » riches en composants négatifs comme le beurre par exemple. Aussi, des subtilités nutritionnelles ne sont pas prises en compte par le Nutri-score, malgré le panel d’informations qu’il diffuse. Et cela est bien dommage car des aliments bons pour la santé, tel que les vitamines, le fer, le calcium ou encore les acides gras ne sont présents dans l’analyse faite par le Nutri-score. Et surtout, un mauvais point est attribué au Nutri-score pour sa non capacité à relater le niveau de transformation des produits. Et cela peut avoir des conséquences non négligeables sur notre santé. En effet, les produits transformés peuvent engendrer des réactions chimiques au cours du procédé de transformation. Résultat : ces réactions peuvent favoriser l’émergence dans notre organisme de maladies comme le diabète, qui a terme peut favoriser les problèmes cardio-vasculaires. Cela ne donne pas vraiment envie non ?
Et pourtant, les industriels se lèchent les babines et profitent de ce manque de considération de la part du Nutri-score concernant la transformation des produits.
C’est ce que nous allons voir à présent.
Des marques en apparence peu « healthy » se mettent au Nutri-score
La célèbre marque de céréales au chocolat a clairement tiré profit de la faille sur les produits de transformation du Nutri-score. En effet, il a suffi à la marque d’ajouter des produits favorables à la bonne notation de l’outil, comme le blé ou les céréales pour obtenir un Nutri-score A fin 2022 ! C’est affolant, non ? Mais rassurez-vous, cette notation est apparue comme une mise en garde pour les industriels. Avec une prochaine mise à jour des critères de cet outil, les céréales qui contiennent un surplus de sucre devrait être reclassées, et notées C au lieu de A. Ce sont les marques de céréales sans sucres qui vont retrouver le sourire et ne plus être jugées au même titre !
Nutri-score, Mc Donald’s… est-ce que cela sonne juste ? Et non, vous ne rêvez pas le géant Mcdo s’est mis au Nutri-score courant 2021. Les produits les mieux notés par l’outil ne sont autres que les salades avec la salade César qui remporte un A et la salade Italian mozza qui est notée B. Concernant les produits qui sont plus dans le rouge, nous retrouvons sans surprises certains burgers majoritairement notés C ou D. Même si fait surprenant, certains sandwichs comme le McChiken obtiennent la note B. Mais tenez-vous prêts il y a encore plus surprenant ! Les frites Mcdo ont un Nutri-score B, c’est à peine imaginable ! Ce résultat s’expliquerait par l’évaporation du gras lors de la cuisson des frites. Les graisses saturées sont alors réduites, ce qui redorerait l’image des frites ! Mais attention, elles n’en restent pas moins caloriques, et ça le Nutri-score ne le prend pas en compte. Alors si vous voulez garder la ligne, à consommer avec modération !
Le produit Nutella est sous le feu des critiques depuis des années, avec notamment la polémique sur l’huile de palme. On a tous vu ou fait ce fameux test de laisser fondre le Nutella et voir que en réalité il y a une grande partie du pot regorgeant d’huile. Plutôt repoussant, non ? En effet, ce produit issu du groupe Ferrero est truffé d’ingrédients mauvais pour la santé. C’est pour cette raison que la marque ne souhaite pas avoir de Nutri-score car le Nutella serait directement classé en catégorie E, et ça ne serait pas avantageux. La marque justifie ce choix par le fait que les autres produits à base de noisette n’ont pas de Nutri-score. Et surtout, le Nutri-score n’est pas un outil obligatoire, donc pas besoin d’enfoncer le clou !
Conclusion : le Nutri-score est-il un outil obligatoire ou simplement conseillé ?
Un débat est en cours pour rendre le Nutri-score obligatoire pour les industriels. Les défenseurs de ce caractère obligatoire accusent le lobbying des grands groupes. Au niveau européen, des négociations sont en cours, pour faire apparaître ce logo d’évaluation nutritionnelle de manière obligatoire sur les emballages. Mais c’est la Commission Européenne qui doit trancher sur ce point. Le Nutri-score n’étant toujours pas obligatoire il a subi de nombreuses évolutions en cette année 2023. Effectivement, des critères ont été ajoutés au Nutri-score tels que la présence d’édulcorants, les effets de la viande rouges, la distinction des produits riches en céréales de ceux moins riches ou encire la classification des fromages (teneur en sel et en gras).
Une belle avancée, certes, mais le Nutri-score est-il réellement l’outil le plus efficace pour le scoring alimentaire ? Faut-il qu’il soit absolument présent sur tous nos emballages ? L’avenir nous le dira…
Et vous, êtes- vous pour ou contre le Nutri-score ?
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Je ne savais pas que les vitamines, fer et calcium n’étaient pas pris en compte dans le nutri-score… c’est bien dommage ! Un article instructif et qui soulève des questions intéressantes.
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